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vendredi 10 octobre 2008

Banquier, métier à risques.....

Et c'est tellement vrai... HISTOIRE VRAIE...

Il était une fois un petit couillon qui s'est retrouvé interdit bancaire, et en position de grave surendettement.
Il était fidèle à sa banque depuis une bonne quinzaine d'années, et avait pris l'habitude de faire confiance à ses employés pour la gestion de son maigre patrimoine. Quand on lui disait : "Ne faites pas ça, mais plutôt ça, il plongeait aveuglément". Quand, par exemple, on lui proposa un compte de crédit, il accepta, persuadé que la personne en charge de son compte lui signalerait tout problème. Il croyait également au ton bienveillant et amical utilisé dans tout échange avec lui.
Tout se passait bien tant que ses comptes restaient gentiment positifs. Or, un beau (ouh, la mauvaise expression...) jour de septembre, mon petit couillon découvrit le pot aux roses (devrais-je dire "pot aux épines"???): Sa tendre et chère avait fait jouer la cavalerie des prêts à court termes, sans lui en parler, espérant faire face seule à quelques difficultés financières. Malheureusement, la poisse s'en était mélée, et d'imprévu en gros frais inévitable, le couple s'était retrouvé devant des remboursements représentant presque le double de ses revenus.
La seule réponse de la banque, consultée immédiatement, a été "nous ne pouvons pas vous aider". Non, nous ne pouvons pas faire de rachat de crédit, parce que vous êtes interdit bancaire. Il était pourtant évident qu'un prêt sur un plus long terme aurait ramené les échéances à une somme compatible avec les revenus du couple. Bien entendu, ce prêt aurait pu être assorti de précautions pour que le problème ne risque pas de se reproduire. Mon petit couillon ne demandait pas mieux que de se plier à quelques contraintes pour sortir de ce guépier !
Et un peu à la fois (oh, il a suffi de quelques jours...), il a mesuré la duplicité de sa banque: Chaque tentative de prélèvement non honorée se solde par un prélèvemenr par la banque d'une vingtaine d'Euros (ben oui, les frais de gestion!!!!).. En outre, pour ce faire, la banque ne respecte pas la limite de déficit autorisé, bien entendu, ce qui lui permet de prélever aussi des agios pour déficit excessif.
Par ailleurs, une utilisation frauduleuse de sa carte avait poussé mon petit couillon à écrire à sa banque pour obtenir un remboursement, prévu par la loi et couvert par l'assurance souscrite sur ca carte. Pas de réponse, pas plus qu'à une lettre de rappel trois semaines plus tard.
Le responsable d'agence, lors d'une entrevue demandée et obtenue en décembre à la suite de ce mutisme, lui promit que le remboursement serait effectué avant la fin Janvier. Les mois passèrent, sans aucune réaction de la banque. Mon petit couillon s'est lassé, d'autant plus que la vie courante lui apportait son lot journalier d'occupations.
Deux ans plus tard, à l'occasion de la découverte se son surendettement, cette affaire a refait surface. Il s'est empressé de demander à nouveau le remboursement.
Et là, à son grand étonnement, il s'est entendu dire pour la première fois depuis le début de l'affaire "Mais nous ne pouvons rien faire tant que vous n'avez pas porté plainte "!
Sa réponse fut, on s'en doute : "OK. Je vais porter plainte de ce pas", ce à quoi il lui fut rétorqué par la banque : "Oh, après deux ans, il est trop tard". Néanmoins, il s'en fut au commissariat qui lui dit que la plainte pouvait être déposée pandant au moins trois ans .... Passons sur une erreur de date dans le texte, même si l'intitulé de la plainte faisait état des dates correctes, et pour laquelle le directeur d'agence exigea un correctif à la plainte... Donc mon petit couillon s'est retrouvé avec un compte de plus en plus déficitaire, et l'arrivée de son salaire n'a même pas suffi à combler le trou créé de toutes pièces par sa propre banque !
On mesure bien évidemment ici les énormes riques courus par les banques :
- Si vous avez de l'argent, il est utilisé par la banque pour en tirer des bénéfices par quelques placements juteux.
- Si vous êtes déficitaire, la banque prélève des frais de gestion et autres agios.
Ce qui signifie qu'une banque fait des bénéfices aussi bien sur le passif que sur l'actif. Tout celà de manière parfaitement "légale", bien évidemment.
Et si votre banque fait des "erreurs d'investissement" (cf. Crédit Lyonnais il y a quelques années...), ou doit faire face à un déficit inattendu, l'Etat (oui, au final, vous et moi!) n'hésitera pas à "injecter de l'argent frais" pour "sauver le système économique".
De même, en cas de crise, l'Etat n'hésite pas à donner des millions d'Euros à ses banques pour leur "permettre de prêter aux particulier" !!!

Décidément, j'aimerais pas être banquier, trop de risques...
Posted by Emache at 11:08 AM
Edited on: jeudi 06 novembre 2008 10:10 PM
Categories: Argent