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T'es pas riche, t'as tout faux !

mercredi 12 septembre 2007

Mais pour qui nous prend-on ? Qui sont ces tout-puissants
Qui décident pour nous ce que seront nos vies,
Et comment nous dépenserons le peu d'argent
Que nous leur volons presque en usant notre vie ?

Et qui fait leur richesse si ce n'est le pékin
Qui consomme ou qui meurt, au mieux de leurs besoins ?
Ce pékin qui touche deux sous pour fabriquer
Ce qu'on lui revendra au prix fort du marché ?

A coup de prospective et de calculs savants,
Ils taxent et ils imposent, ils étudient les prix
En se pliant aux lois qu'eux-mêmes ont défini
Pour n'être pris de court en aucune occasion.

Ils congressent, il colloquent, ils supputent, ils prospectent,
Ils vont de séminaire en assemblée d'étude,
Et puis ils légifèrent, ils statuent, ils promettent
Un monde bien meilleur et sans vicissitude.

Et puis quand le pékin commence à réagir,
Quand il trouve qu'en haut on se moque un peu trop
Et que la vie peut être vécue sans souffrir,
Du moins en souffrant moins que dans un tel chaos,

Ils changent de régime; D'un bord, passant à l'autre
Ils rénovent la forme en conservant le fond,
Le pékin semble heureux, mais il sent bien qu'au fond
C'est le même caca dans lequel on le vautre.

Oh! mais on le respecte, ce bétail si précieux.
On choisit ses mots d'ordre, il suit sans rechigner.
Et si de sa santé on prend soin quelque peu,
C'est pour être bien sûr qu'il pourra acheter...

D'ailleurs, cette santé, Quel trésor en puissance!!!
Quand la bête est malade, vite il faut la soigner;
Mais dans un même temps, on doit, bien entendu
Laisser la maladie commencer ses ravages;

Car comment rembourser des riches les dépenses:
Hopitaux, matériel, cours, formations et stages ?
On contraint à payer ceux qui ne peuvent plus.
Et on maintient en vie l'outil à consommer...

On soigne sans vergogne, sans espoir, à tout prix,
On soigne pour les soins, et non pas pour la vie,
On soigne sans répit des condamnés à mort,
On soigne avec emphase. Et on gagne un peu d'or...

La vie est ainsi faite, le pauvre est appelé
A devenir plus pauvre au fil de ses efforts.
Le riche quant à lui, de jour en jour plus fort
Extorque, vole et pille, serein et protégé.

Posted by Emache at 9:32 PM
Edited on: mercredi 12 septembre 2007 10:02 PM
Categories: Société